Soirée concertante
Orchestre Gradus Ad Musicam
Direction Aurélien Pouzet-Robert
Jeffrey Nau, piano – Pierre Cordier, violoncelle – Sylvain Durantel, alto
Bruch, Schumann et Beethoven ont placé chacune des œuvres interprétées sous le sceau d’un lyrisme très personnel. Cette soirée permettra de remonter aux sources du Romantisme allemand et de réunir trois grands instruments solistes : l’alto, le violoncelle et le piano.
Point de départ de cette promenade, la Romance pour alto et orchestre de Max Bruch, composée en 1911. Bruch est alors un homme âgé qui a vu mourir tous ses amis musiciens. L’œuvre s’inscrit dans un chant mélodique d’une grande douceur, aspirant à la paix. En 1850, Robert Schumann, déjà en proie à ses démons intérieurs, écrit le Concerto pour violoncelle dans un formidable élan de créativité ; l’œuvre est imprégnée de l’univers poétique du compositeur. Choix inhabituel à l’époque, l’instrument soliste est le violoncelle, et c’est lui qui exprime des états d’âme mouvants. L’interprétation de ce concerto requiert du soliste grande expressivité et virtuosité. La soirée s’achèvera sur le 4e concerto pour piano en sol de Beethoven créé en 1806. Le compositeur est dans une phase où sa sensibilité personnelle rejoint désormais son attachement au destin collectif. Ce concerto est peut-être le plus inventif par l’intensité du rôle qu’il donne à l’orchestre en dialogue avec le soliste. L’Allegro du premier mouvement s’ouvre sur l’entrée en scène du piano seul, discret. Dans le second mouvement lent et sombre, piano et orchestre semblent deux individualités qui ne parlent pas le même langage. L’enchaînement avec le 3e mouvement se fait sans pause sur un rythme enlevé. Ce final brillant aux accents parfois épiques installe une harmonie retrouvée entre le soliste et l’orchestre tout en oscillant entre douceur et violence.
Billetterie poirel.nancy.fr ou +33 (0)3 83 32 31 25
17 h – Dimanche 5 février
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