Jean Ricardon (1924-2018)
Le sens profond du blanc
L’artiste peintre Jean Ricardon a su élire à sa manière le blanc comme la « couleur-mère ou totale » de son œuvre. Depuis son atelier dans le Doubs, l’artiste a mené une carrière prolifique pour tracer sa propre voie dans le paysage artistique français de la seconde moitié du XXe siècle.
Originaire de Morez dans le Jura, artiste peintre et professeur à l’école des Beaux-arts de Besançon entre 1954 et 1989, Jean Ricardon (1924-2018) a navigué toute sa carrière, selon le souhait du maître de l’abstraction Malevitch, sur « la blanche mer libre s’étend[ant] devant [lui] », élisant le blanc comme la « couleur-mère ou totale » de son œuvre.
Tout au long de sa carrière, cet « homme à la discipline sévère et nerveuse [qui] a fortement le sens du mystère » (Seuphor) a poursuivi une quête de « sobriété totale » de la peinture dans une production singulière et spirituelle, confinant à l’abstraction sans jamais oublier le sujet.
Du surgissement du blanc dans ses premières œuvres dépeignant des paysages de neige, rappelant le travail des maîtres du XIXe siècle, jusqu’à l’élection du blanc comme « matériau-matière », l’exposition du musée Courbet tend à explorer « le chemin vers l’abstraction et le blanc » de Jean Ricardon et, par un dialogue avec ses pairs (Soulages, Degottex, Nemours, Morellet…), à percer « le sens profond du blanc » dont parlait, à son propos, Michel Seuphor.
Jusqu’au 26 mars
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